Découvertes

Le "Régatieu"

La métairie et le canal.

La métairie.

Cette large bâtisse était la demeure des métayers, fermiers, bergers, bouviers et autres habitants qui ont résidé au Régatieu.
Le lieu fertile par excellence comprenait jardins, vergers et autres terres irriguées par le canal sur toute sa longueur.
Aucune idée sur la fondation de ce site. Nous savons seulement qu'une première mention d’un métayer au Régatieu se trouve dans un acte de baptême de Cassagnes daté du 6 février 1677 mais la métairie devait être probablement habitée depuis déjà longtemps auparavant.
Les archives de l’état civil de Cassagnes mentionnent jusqu’en 1834 la présence d’habitants à la métairie. Il est évident qu'après cette date, celle-ci fut habitée jusqu'à une période relativement récente. Les recensements de Rasiguères depuis 1834 pourraient nous indiquer à quelle époque le lieu a été déserté.

 

Ce qu'il reste de la métairie aujourd'hui se dététiore d'années en années. Il ne reste plus qu'à souhaiter que le propriétaire actuel des lieux puissent sauvegarder ou mieux restaurer un jour cet endroit ...

 

La métairie - 6 photos

 

Le canal.

Le canal avait une double fonction : L'irrigation des terres cultivables et alimentation en eau du moulin à farine puis plus tard de l'usine électrique.s

 

La tradition orale nous raconte que le canal a été creusé par les Romains afin d'irriguer les riches terres du Régatieu cultivées déjà à cette époque. Mis à part de curieux petits ponts-aqueducs à deux endroits, rien ne peut malheureusement le prouver.
Quoiqu'il en soit, dès le Moyen-Age, il servait à la fois pour l’irrigation des cultures et pour alimenter en eau le moulin puis bien plus tard, l’usine électrique.

Après l'arrêt de l'activité de l'usine, le canal servait toujours jusqu'aux années 90 pour l'irrigation des jardins, vergers (Pèches, abricots). Chaque année, le canal devait être nettoyé à la charge des propriétaires des terrains limitrophes gérés par un syndicat dont le président était nommé pour cette charge (Président du syndicat du canal)
Il est aujourd’hui asséché depuis la construction du barrage suite à la disparition de la prise d’eau dans l’Agly.

La prise d'eau.
Afin d'alimenter en eau le canal, il était indispensable de récupérer l'eau de l'Agly à l'aide d'un petit barrage que l'on appele "Pachère". Cette prise d'eau se situait environ 100m en aval où s’élève actuellement la digue du barrage à un lieu-dit appelé "Ferran". Afin que le canal puisse être alimenté en tout temps et surtout l'été, le petit barrage en pierres était là pour permettre à l'eau d'être dirigée vers l'entrée du canal.
Avant sa destruction, cette entrée était composée d'un petit mur en maçonnerie ainsi que d'une vanne pour alimenter ou non le canal. Auparavant, une simple planche suffisait.

 

Schéma du petit barrage en pierres et du canal de prise à "Ferran". Et tel qu'il était en août 1991 avant les travaux du barrage.

 

Le canal en amont du moulin.
Le canal longe les vergers sur plusieurs centaines de mètres. Par endroit, il est creusé à même la roche, à d'autres il emprunte un fossé creusé avec quelques pierres de soutènement. 2 ponts, voire petits aqueducs, sont également situés sur son passage.
Aujourd'hui, des conduites forcées enfouies sous terre et provenant du barrage sont utilisées afin d’alimenter en eau les jardins et vergers. Celles ci sont situées aux abords de l’ancien canal.

 

Le canal en aval du moulin.
Le canal continuait au delà du moulin et de l'ancienne usine. Cette partie doit être probablement plus récente ou du moins postérieure à l'autre canal en amont. Il servait exclusivement à l'irrigation des vergers en aval puis se jetait dans un "rec", le "rec del LLoup", un peu plus loin pour rejoindre l'Agly. Toute cette partie du canal est complètement asséché, abandonné et voué à une disparition totale. Des conduites forcées enfouies sous terre alimente en eau les vergers encore présents. Celles ci sont situées également aux abords de l’ancien canal.

 

Le canal - 5 photos