Découvertes
Les lieux-dits de Cassagnes
Planche B1.
| Roca Gillé |
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Tout d’abord, la localisation du lieu de "Roca Gillé" n’est pas compliquée. En venant de Cuxous et en arrivant au col de Larque, c’est toute l’étendue située à droite comprenant le petit massif avec une maison à son sommet. C’est justement sur cette butte que se trouve cette fameuse "Roca" ou plus simplement Roche qui a donné son nom au lieu-dit.
Le terme "Roca" signifie à la base une roche ou un rocher mais au Moyen Age, l’occitan "Roca" désignait également et couramment un ouvrage défensif ce qui n’est pas impossible vue sa position.
Pour "Gillé", la graphie complète et correcte pourrait être "Roc geler", à rapprocher du site de "Roca gelera" de Montboló, Campoussy ou Batère), c'est-à-dire rocher gélif, susceptible d’être fendu par le gel.
Ce rocher, planté là au milieu de nulle part, a la particularité de susciter l’attention de nombreux spécialistes. En effet, il est courant de voir des étudiants en géologie visiter cette curiosité. Ces derniers viennent d’un peu partout en France, principalement d’Universités telles que celles de Besançon ou Clermont-Ferrand et parfois de beaucoup plus loin.
Sans rentrer dans les détails, les professeurs qui accompagnent les étudiants démontrent que ce bloc de granit n’est pas "posé" sur cette butte mais est plutôt profondément ancré dans le sol laissant dépasser cette partie. De plus, l’aspect arrondi de la roche a été expliqué du fait de l’érosion provoquée par le déplacement du glacier lors de la dernière période glacière, il y a environ 15000 ans. Ces mêmes professeurs et étudiants peuvent, avec précision et en fonction des traces laissées sur ce rocher, connaître la direction exacte du glacier quand il s’est déplacé.
Dans le lieu-dit et dans le bois situé juste derrière la butte, se trouvent également des rocs aux formes étranges. L’un d’eux a été visiblement façonné par l’homme et ressemble à une meule qui n’a pas été terminée. Il serait intéressant que d’autres spécialistes se penchent sur ces autres curiosités de "Roca Gillé".
Première mention connue : 1675 (Compoix).

