• Des origines à la Révolution. Ancien Régime.
  • La Révolution et le Concordat. 1790-1801.
  • La succursale de Caramany. 1801-1848.
  • La nouvelle paroisse de Cassagnes. 1848-1997.
Dossiers
  • Le procès entre Cassagnes et Cuchous. 1749-1785.
  • L'inventaire des biens de l'église. 1906.

La paroisse de Cassagnes

Les oratoires

Petites chapelles ou simples oratoires, ces petits édifices religieux sont situés autour du village. Ils sont disposés sur les anciens chemins reliant jadis Cassagnes aux villages et lieux voisins.
On ne sait évidemment pas à quelle époque ils ont été construits mais il est très probable qu’ils aient été édifiés chacun à leur époque à l’occasion d’un évènement exceptionnel ou dans un but précis : Demander à Dieu de bénir les travaux des champs ou d'écarter les maladies.
Leurs emplacements ont été choisis le long d’un sentier, facile d’accès pour les paroissiens mais aussi probablement pour protéger le voyageur dans son périple.

 

D’après la tradition orale, deux de ces chapelles ou oratoires étaient dédiés aux Saints Antoine et Sébastien.
La tradition voulait également qu'au solstice de printemps et plus précisément les trois jours avant l'Ascension, les paroissiens aillent célébrer des Rogations, c'est-à-dire prier et invoquer les saints en procession à l'un ou l'autre de ces oratoires.

 

Trois d’entres eux existent toujours malgré, pour certains, quelques transformations et aménagements intervenus au fil des années.
Voici ci-dessous une petite étude pour chacun d’eux avec les quelques infos qui nous sont parvenues.

 

Sur l’ancien chemin de Latour et de Cuxous.

La première mention de cet oratoire apparaît dans le compoix de 1675 sous la forme «oratori del camí de cuchous».
Une autre mention en 1797, le signale en tant que "Capelle du chemin de latour".

 

L’édifice actuel semble dater de 1889 car on peut lire dans les documents paroissiaux du 7 mai de cette année là :
"Par les soins de M. François Bourreil, dit Césou Catala, propriétaire à Cassagnes, à ses frais et aux frais du curé de Cassagnes soussigné, le petit oratoire dit du chemin de Latour, renversé complètement par l’orage du 6 janvier 1889, a été reconstruit sur des proportions moins restreintes, de manière à présenter plus de solidité.
La partie supérieure forme niche, et M. François Bourreil a fait placer une statuette de la Sainte vierge, garantie par un grillage en fil d’archal.".

 

Enfin dans les années 60, l’oratoire subit une dernière transformation. En effet, afin d'accéder plus facilement à une vigne jouxtant l'édifice, Sébastien Ferrié, le propriétaire du terrain, l'a déplacé d'environ 5m en le reconstituant à l'identique, pierre par pierre.

 

L'oratoire des chemins de Latour et de Cuchoux - 2000

 

Sur l’ancien chemin dit de St Paul.

Cette chapelle reste la plus représentative et la mieux conservée des 3 édifices parvenus jusqu'à nous.
Sa première mention n’est que de 1797 et elle est nommée "Capelle du chemin de St Paul".
Sur le plan cadastral de 1832, elle est indiquée comme étant également une chapelle.

 

La chapelle du chemin de Saint Paul - 2000

 

Sur l’ancien chemin de Caramany et de Bélesta.

Sa première mention date de 1675. Il est cité dans le compoix sous le terme "oratori del col de las vignies" et proche du chemin de "Caramain".
L'édifice est situé dans le mur côté nord-est du cimetière de Cassagnes, à l’intersection des anciens chemins de Bélesta et de Caramany et formant bien un "col" à cet endroit.
Sur le plan cadastral de 1832, il est indiqué comme étant une chapelle.
Contrairement à sa jumelle du vieux chemin de Saint Paul, la chapelle n'a plus aujourd'hui son allure d'antan. En effet en 1896, lors de la construction du nouveau cimetière, puis plus tard lors de l'agrandissement de celui-ci en 1933, la chapelle se retrouva encastrée dans ces deux murs et quelque peu .... cimentée.

 

La chapelle des chemins de Bélesta et Caramany - 2000

 

Sur l’ancien chemin dit de Néfiach.

Aujourd’hui disparu, l’édifice est mentionné pour la première fois sur le plan cadastral en 1832 mais cela ne veut pas dire que l’oratoire n’existait pas bien avant cette date.
En 1880, on apprend dans un document que l’oratoire a été reconstruit pour remplacer celui que la municipalité avait fait tomber pour élargir la route. Il est mentionné encore dans un autre plan en 1902.
En regroupant les informations, tout porte à croire que l’oratoire se trouvait à proximité de la placette de l’olivier, à l'entrée du village, juste en haut des marches de l’escalier actuel menant le long de la D17.