Rallye du Fenouillèdes 2003
Patrick nous racconte son Fenouillèdes

 

Le rallye commence par les vérifications le samedi matin à Saint Estève. Pour les distraits ou ceux qui n’ont pas reçu de convocation et qui se sont donc rendus à saint charles comme l’an dernier, l’itinéraire est fléché depuis l’ancien lieu de vérification.


Les vérifications sont l’occasion de saluer des connaissances mais aussi de faire de nouvelles rencontres. En effet, de plus en plus de passionnés dialogue sur internet et les rallyes sont bien souvent l’occasion de mettre un visage sur des pseudos parfois bien mystérieux. Les vérifications sont bien organisées et M. Otavy, dont l’expérience n’est plus à démontrer, forme un jeune commissaire qui semble perplexe devant les équipements de série de mon véhicule notamment les sièges. Après les vérifications et la photo pour le site internet du rallye, direction le parc fermé qui pose bien des soucis à Aimé ARGELES. En effet, en raison de travaux au palais des congrès, la surface du parc a été considérablement réduite surtout au vu du nombre de véhicules engagés. Il
faudra bien serrer les véhicules pour que tout le monde ait une place. Les discutions vont bon train sur la météo qui est aussi indécise sur les sites météo qu’auprès des usagers locaux, pleuvra, pleuvra pas, ça dépend de la tramontane…

 

Les choses sérieuses commence l’après midi. Pour l’anecdote, dans le parc on cherche désespérément l’équipage de la lancia intégrale N°136. Ce sympathique équipage du tarn a calculé son heure de départ en fonction de son N°136 alors que l’organisation l’a reclassé avec les autres véhicules de la classe N4 et qu’il est censé partir dans les N° 30, soit 1h30 plus tôt que prévu.


Finalement, l’équipage, qui risquait d’être mis hors course pour plus de 15 minutes de retard sera autorisé à prendre le départ. Au départ de la spéciale de Cassagne, le temps n’est pas ensoleillé mais aucune trace de pluie pour l’instant. Un sourire au départ pour les photos et c’est parti. La route est très propre malgré la quarantaine de véhicules qui nous ont précédé. Je commence prudemment ayant toujours l’appréhension d’abîmer ma jolie clio. Le nombre de véhicules de course arrêtés tout au long de la spéciale est très élevé. On apprendra d’ailleurs plus tard qu’à la fin des deux premières spéciales quasiment ¼ des équipages ont abandonnés alors que seulement ¼ du rallye est réalisé !!! La seconde spéciale se passe aussi dans de bonnes conditions. Au retour à Estagel au parc d’assistance, l’ensemble des concurrents semble satisfait de cette première étape, seuls les dix derniers partis ayant des raisons d’avoir été un peu oubliés car il ont fait la dernière spéciale quasiment de nuit.

 

Vers 18 heures les premières gouttes de pluie font leur apparitions. Quelques minutes plus tard, les téléphones portables des différents équipages fonctionnent à plein régime. Tu es où ? au départ de Cassagne ? c’est mouillé ? beaucoup ? Après ce sont les discutions avec les équipes d’assistance. On mets des mixtes, non, il y a de l’eau, plutôt des pluies ou bien il faut retailler les mixtes… Il y a aussi ceux qui roulent avec un seul train de pneu polyvalent de type bridgestone comme M. Authebon. Et puis il y a moi qui ne roule qu’avec un seul train de pneus mais des pneus michelin N20 réservé au temps sec. Bon tant pis, on fera avec. De toute façon, la pluie arrête de tomber et l’on fera la spéciale sous une route humide sans pluie, tout doucement. A noter l’accident heureusement sans gravité de ? dans le passage rapide avant le mur de Belesta. Les spectateurs ont pu porter rapidement secours à l’équipage qui malheureusement ne pouvait que constater la destruction de leur auto. A la fin de cette première boucle, on se renseigne que les classements des leaders. Genesca semble intouchable devant Beuron et Jezequel. A noter les performances des clio RS grN de Virazel et Anthérieu qui se permettent de rentrer dans le top 10. Nous perdons une dizaine de place la nuit, logique, on a roulé trop doucement.

 

Le lendemain matin, le temps est toujours aussi incertain. Au départ de la première spéciale, dans un faible brouillard, les concurrents s’entassent, la course ayant été arrêtée une bonne heure suite à l’accident de l’équipage Santarelli. L’occasion de discuter avec les autres équipages et notamment avec Authebon qui nous conte des anecdotes, il faut dire qu’avec plus de 300 rallye à son actif il en a des anecdotes à raconter. La course repart mais la spéciale est annulée et elle doit être réalisé en liaison. Quesako ? on se renseigne auprès de l’équipage féminin devant nous : « Attention, il ne faut pas traîner car il y a une trentaine de kilomètre à faire en 35 ‘ » En effet, il faut tenir environ 60 km/h de moyenne. On parcours donc la spéciale sans rouler vite mais quant même avec les notes car le brouillard est parfois très épais. Ainsi dans la montée de montalba, la seule chose visible est le marquage pointillé au centre de la route. Les organisateurs ont pris une sage décision en annulant cette spéciale. Sur la fin de la spéciale on rejoint un groupe de 7 véhicules. Mon copilote regarde le temps, m’indique que pour nous ce sera juste pour pointer, dont pour les 6 devants qui doivent pointer jusqu’à 6 minutes plus tôt …. En fait, une Gt turbo qui semble –t-il a abandonné dans la spéciale, roule au pas et de ce fait a bloqué les concurrents suivants qui n’ont pas « pensé » à le doubler. 4 à 5 concurrents pointent donc en retard. Grosse discussion avec les organisateurs au parc d’arrivée. La seconde spéciale s’effectue sur une route humide avec une première partie assez piégeuse compte tenu de la présence de gravillons. Le second tour s’effectue comme le premier, avec une première spéciale en liaison, avec toujours autant de brouillard, voire plus par endroit.

 

Au final, une belle victoire de Genesca. Comme il y a deux ans, nous avons pris beaucoup de plaisir à faire ce rallye malgré l’annulation de 2 spéciales. Rendez vous au vallespir avant le prochain fenouillèdes.

Patrick Caseilles